En date du 20 au 21 février 2023, Son Excellence Monseigneur Vincent Harolimana a présidé la réunion du Presbyterium, c'est-à-dire réunion de tous les prêtres œuvrant dans le Diocèse autour de leur Evêque. Cette réunion est ouverte par la prière entonnée par l'Evêque qui a continué en souhaitant Joyeux anniversaire à Monseigneur Gabin Bizimungu, le Vicaire général, qui fêtait la date de sa naissance. Il a ensuite présenté l'agenda de la Réunion qui tournait autour de 4 points :

• Procès-verbal de la réunion du Presbyterium du 12 au 3 décembre 2022
• La prière dans la vie et la mission du prêtre.
• Évaluation à mi-parcours de nos priorités pastorales 2022-2023
• Divers

En effet, après la lecture du rapport, on l’a adopté après quelques amendements. De son suivi, on a épinglé les procédures d'évaluation des ouvriers en matière de contrat de performances. Ces procédures figurent parmi tant d’autres du Règlement d'ordre intérieur qui est en cours d’impression pour harmoniser certaines choses au niveau du Diocèse. On a aussi parlé de la formation des prêtres suivant la nécessité ou en groupe d’âge : les dates et les thèmes seront précisés par après. En plus, pour la gestion des ressources financières, le groupe chargé d’audit interne a terminé les directives à suivre pour les entités concernées qui recevront un formulaire des points à relever en vue de faciliter cet audit. On a aussi repris la conscientisation en matière de gestion des biens de l’Eglise. Une gestion qui exige des factures éligibles de EBM (Electronic Billing Machine) pour les produits achetés pour éviter toute pénalité fiscale. De ce fait, le Diocèse organisera des sessions de formations pour les comptables œuvrant dans différentes entités du Diocèse. Bref, cette conscience a été demandée à tous les agents du Diocèse pour faire une gestion responsable dans le processus de l’auto-prise en charge.

De la prière dans la vie et la mission du prêtre, on a reçu la conférence de l’Abbé Théodose MWITEGERE qui, par la méditation du passage de l’Evangile selon Saint Marc 6, 53-56, a montré combien la prière signifie toucher Jésus pour être guéri et transformé. Ce toucher se fait par la prière et la foi. Ce que nous touchons nous laisse la partie de sa nature et nous transforme. L'autre chose est que la prière est une école, un processus et une démarche. Ce qui suppose deux moment: moment communautaire et celui personnel pour métaboliser et assimiler ce qu'on reçoit dans les célébrations communautaires. Le conférencier a souligné la nécessité et l'urgence de la prière dans la vie et la mission du prêtre car « la prière est pour l'homme ce que l'eau est pour le poisson ». En plus la prière est le métier du chrétien et la spécialité du mode de vie du prêtre, sa respiration et son domaine. En résumé, quand on prie, on vit, on supporte les épreuves, on résiste dans les tentations, on comprend surtout les choses de Dieu ; et on aime Dieu, les hommes, les créatures et le travail. En parlant de la prière des psaumes, le prédicateur a souligné l'importance des psaumes qui mérite une certaine compréhension et l’usage conscient dans la prière quotidienne et chrétienne. Il a brossé la relation entre les Psaumes et la révélation en générale en insistant sur la lecture christologique et évangéliques des Psaumes. Bref, les psaumes reflètent l'expérience concrète des croyants.

Après l’exposé du conférencier, les doyennés ont exposé le fruit de leurs réunions à propos de la prière et la mission du prêtre. Le prêtre doit prier ; il doit aussi aider et former les chrétiens à la prière tout en priant avec eux. C’est pourquoi, on a admiré les prêtres qui prient avec les chrétiens à travers les Psaumes. De ce fait, le Presbyterium a recommandé cette pratique dans toutes les paroisses en alternant les langues de prières, car les bréviaires en Kinyarwanda sont aussi disponibles. Pour les modalités pratiques de la prière, on note l’importance des vertus de ponctualité, de simplicité et de disponibilité qui font vaincre la culture de se faire voir. En plus, on a noté combien il faut s'organiser pour l’optimisation de la prière à travers la préparation de la prière et le détachement dans la prière de tout ce qui risque d'envahir l’intimité personnelle et le temps pour Dieu.

De l’évaluation à mi-parcours des priorités pastorales, on s'est réjoui de la présence de l'Eglise dans les écoles voire même les écoles non-catholiques. Cette présence se fait par les visites des écoles ; les réunions avec les directeurs, les enseignants et les élèves ; l’enseignement du cours de religion ; le renforcement des Mouvements d’action catholique, les chorales et la Caritas scolaire. On prépare à l’école certains élevés aux sacrements. Cependant, on a noté les défis de l’insuffisance des prêtres par rapport aux besoins des écoles. Quant à la promotion du laïcat, le Diocèse a promu la pastorale de proximité qui donne la place et la parole aux laïcs. Les laïcs sont sensibilisés et sont remerciés de tout ce qu'ils font dans la vie et la mission du Diocèse et des paroisses. Les prêtres les affermissent dans foi en faisant les visites des Communautés ecclésiales de Base, visites des familles et des malades, les messes de funérailles, la reprise des formations sur la Bible « Tumenye Bibiliya », etc. On a aussi opté pour l'usage des moyens actuels surtout de communication. Il faut imiter le Pape François qui donne la place aux laïcs surtout dans le processus du synode sur la synodalité.

Après quelques communications et divers, Monseigneur l'Evêque a clôturé la réunion en apostrophant les nouvelles mentalités et les manières de faire pour la vie et la mission de l’Eglise actuelle. On est invité à construire l’Eglise et le Diocèse sans attendre les extérieurs. Ce qui suppose la mise en application des mesures prises dans les différentes réunions et des recommandations y étant relatives. En plus, l’Evêque a rappelé que s’approche le temps de carême qui nous conduit à la fête de Pâques que nous célèbrerons dans les jours de deuil national de commémoration du génocide contre les Tutsi en 1994. Il en a donné certaines indications tout attendant le message et les précisions des évêques ad hoc.

Abbé Alexis MANIRAGABA