Le manque d’hygiène et assainissement affecte en priorité la population pauvre, marginalisée et vulnérables dans la zone d’intervention du PH. Les méthodes de défécation non améliorées et celle de défécation en plein air, étaient les principales causes des maladies fécaux-orales telles que la diarrhée, la dysenterie et verminoses. Dans le cadre d’éradiquer cette mauvaise habitude de défécation en plein air et de promouvoir l’hygiène en général, le programme hydraulique a instauré une technique de construction des latrines avec doubles fossés. Les déchets provenant de ces latrines ; après la décomposition ; sont usés comme compost dans les travaux agricoles.

Au cours de cette période, le PH a construit 3 latrines dans les ménages les plus vulnérables du secteur de Gitovu et les 6 autres (latrines publiques) à la centrale de Mutongo. La centrale de Mutungo est l’une des centrales de la paroisse de Mwange nouvellement construite, Elle est dépourvue des lieux d’aisances alors que c’est un endroit où se rencontre un grand nombre de personnes.

Cet endroit a été choisi après avoir constaté que les latrines de cet endroit sont mal construites et non améliorées ainsi que la mauvaise habitude de défécation en plein air se trouvant dans cette zone (village de Musekera, secteur de Gitovu, District de Burera, Province du Nord). Ci- dessous, c’est l’une des latrine non améliorées se trouvant dans cette région :

Les latrines non améliorées se trouvant dans le village de Musekera. Les ménages qui ont bénéficié ces latrines sont ceux de :

• NYIRAHABIMANA Césarie
• UWIMANA Espérance
• NYIRABARIYANGA Xavérine

Ces ménages ont été choisis par la population locale elle-même. Ils ont été choisis selon leur vulnérabilité. Les travaux de construction de ces latrines ont débutés en date du 6/6/2014 et pris fin en date du 5/8/2014 le jour de la réception provisoire de ces travaux.

1. Description de ces latrines avec les doubles fossés pour l’usage du compost

La technique de construction de ces latrines fait partie des techniques propagé par le PH surtout dans les organisations paysannes collaborant avec le programme. Elle préférentiellement propagée là où la nature du sol ne permette pas le creusement d’un longue fossé, ou dans des endroits où la défécation en plein air et la non amélioration de cette technique de construction des latrines est plus élevée. Elles ont l’avantage d’être utilisée sans interruption (leur durabilité), et une vidange plus sure et plus facile. Une fosse peut être utilisée pendant que le contenu de la 2ème fosse se dégrade. Quand la 2ème fosse est presque pleine (les excréta sont à 50 cm du bord de la fosse), elle est couverte et le contenu de la 1ère fosse est vidé. En raison du temps de repos prolongé (au moins 1 an de remplissage/repos), le matériel dans la fosse devrait être hygiénisé au point d’être semblable à l’humus. La superstructure peut reposer sur les 2 fossés et conçue pour être déplacée lors du vidange. Ces latrines sont continuellement utilisées et s’ils sont bien construites et renforcée, leur longévité pourra même atteindre à 20 ans et plus.

Les latrines publiques avec les doubles fossés construites à la centrale de Mutungo

2. Inauguration de ces 9 latrines construites dans le secteur Gitovu dans la centrale de Mutungo/ Paroisse de Mwange

En date du 14.8.2014, à la centrale de Mutungo/Paroisse de Mwange a eu lieu la réception définitive des travaux de construction 9 latrines : 3 latrines dans les ménages des vulnérables et les 6 autres à la centrale de Mutungo. Cette cérémonie fut présidée par le curé de la paroisse Mwange : Mr l’Abbé Laurent UWAYEZU, ensemble avec le secrétaire exécutif du secteur Gitovu (représentant des autorités administratives), Mr Evariste HABUMUREMYI. L’équipe restant était composée par l’équipe technique du PH composé par : Mme Marie Yvonne INGABIRE : Coordinatrice du PH avec son Assistante Technique : Mme Drocelle MUKANEZA ; quant à l’exécutant, donc l’E.MU.CO (Entreprise de Multiples Construction), Son directeur Mr Laurent BIGIRIMANA était present. Il y avait aussi le secrétaire exécutif de la Cellule Rugano : Mr Raphael NGOMAMPIRE ainsi que la population du village Musekera.

La cérémonie a commencé par la visite de ces latrines dans les ménages des vulnérables. Les bénéficiaires de ces latrines ont bien acclamées cet appui vu qu’ils avaient des latrines non améliorées et ne respectant pas la dignité humaine. Quant à Mme Esperance, l’une des bénéficiaires de ces latrines, elle a dit que : « C’est une latrine à vie que même ces petits fils du 3ieme descendance pourront même utiliser. Que si possible et sans manque de moyens, chaque population aurait due imiter cette technique de construction des latrines au lieu de creuser plusieurs fois et construit des fausses latrines ». Après la visite dans ces ménages, l’équipe s’est rendue à la centrale de Mutungo là où il y a la construction de 6 latrines publiques. Ces latrines seront utilisées par les chrétiens qui sont évalués à plus de 1500 personnes et même à d’autres qui en aura besoin. Après cette visite des réalisations, la cérémonie a été clôturée par un entretien avec la population locale de cette région à propos de l’importance et de la bonne prise et usage de ces latrines. A la fin, le procès verbal a été signé par les parties prenantes de ce projet.

Notons que ces travaux de construction de ces latrines ont été évalués à 5.981.510 frw (la part du Programme Hydraulique). Les bénéficiaires ont disponibilisé les fossés, les portes et les bois pour la charpente. Même si ce coût est considéré comme la plus cher si on le compare avec d’autres latrines traditionnelles, elles sont à double usage et durable (plus de20ans) : usage hygiéniste et usage du compost pour les paysans qui veulent de pratiquer une agriculture biologique. Ici, rappelons que ces latrines construites par le PH, sont construites à titre des modèles avec les matériaux un peu plus chers. Pour les gens à moyenne et faible revenus, ils peuvent utiliser les matériaux locaux moins chers : par exemple, au lieu d’utiliser les briques cuites, on pourra utiliser les briques adobes pour la superstructure. Au lieu des dallettes en béton pour couvrir les fossés, on peut les couvrir par les planches en bois résistant à l’humidité. Avec cette méthode de construction, le coût se réduit jusqu’à 50 %.

Etablit par l’équipe technique du PH

Mme Marie Yvonne INGABIRE(Coordinatrice) Et

Mme Drocelle MUKANEZA (Assistante Technique)